Pour limiter la fuite des richesses nationales, le gouvernement vénézuélien a entamé une nouvelle démarche qui consiste à surveiller de près les transferts de fonds effectués en crypto-monnaies. En effet, l’Etat a révélé que des groupes de citoyens vendaient de l’or contre des monnaies virtuelles.
Opération “Metal Hands”
Dans le cadre du lancement de l’opération “Metals Hands”, le vice-président Tareck El Aissami a annoncé que les comptes qui opèrent des transferts importants en monnaies virtuelles seront “punis” par la loi. L’opération cible les contrebandiers qui achètent de l’or auprès des commerçants locaux pour les revendre ensuite à l’étranger en échange de monnaies virtuelles qui transiteront dans leurs comptes bancaires.
Le vice-président déclare que les malfrats en question “ont migré à travers le marché des monnaies virtuelles pour sévir le système monétaire vénézuélien“. Ces opérations de contrebande favorisent la dévaluation de la monnaie fiduciaire et la fuite des richesses nationales. Tareck El Aissami a ainsi déclaré:
Cela fait partie d’une guerre pour décrédibiliser le système financier du pays et ils (les gouvernements) exerceront des actions futures pour sévir ceux qui tentent de conspirer à travers les monnaies virtuelles. Tous les cas que nous identifions et qui sont liés à la manipulation vont être sévèrement punis et (les responsables seront) placés à l’ordre de la justice.
Lutter contre la dévaluation du Petro
Au mois de mai, dans le cadre de l’opération “paper Hands “ qui condamnent la manipulation du Petro par les réseaux mafieux, les autorités vénézuéliennes ont arrêté 86 personnes et gelé 4 millions de dollars placés dans des comptes bancaires. Nicolas Maduro, le président vénézuélien s’est réjoui d’un tel résultat.
C’est la plus grande et la plus forte opération policière jamais effectuée au Venezuela et ce n’est que le premier pas, ce n’est que le sommet de l’iceberg, déclare le président
Afin de résorber les fuites de capitaux issues de l’achat de crypto-monnaies avec la devise nationale, le gouvernement a décidé de fermer les exchanges qui ne respectaient pas les normes en vigueur. Deux exchanges ont été contraints de cesser leurs activités.
Pour l’instant, la crise perdure au Venezuela avec le bolivar, la monnaie nationale, qui a perdu 99,99% de sa valeur au cours des cinq dernières années.