Le Wall Street Journal aurait mis en exergue les nombreuses erreurs et les informations trompeuses fournies par les émetteurs d’ICOs aux crypto-investisseurs. Selon le journal financier, plus de 15% des crypto-monnaies qui collectent des fonds via une ICO commettent des plagiats, déforment l’identité des fondateurs du projet ou font des promesses irréalistes dans leur livre blanc.
Des crypto-projets à scruter à la loupe
Ces derniers mois, le Wall Street Journal (WSJ) a examiné le livre blanc appartenant à 3 300 projets recensés sur le site ICOBench.com, Tokendata.io et ICORating.com et qui ont émis une ICOS depuis 2017 jusqu’à présent. Selon toute vraisemblance, d’après les analyses de WSJ, des plagiats auraient été repérés dans le livre blanc de plusieurs crypto-monnaies: plus de 10 000 phrases auraient été vues plus d’une fois dans ces descriptifs de projets pour crypto-monnaies.
Le Wall Street Journal évoque également le fait que certaines ICOs ne fournissaient pas les noms et les équipes qui ont mis au point un projet. Ces informations manquantes seraient un signal d’alarme qui indique souvent une fraude ou un stratagème financier douteux qui essaye de fournir le moins de détails possibles aux potentiels investisseurs. D’autres émetteurs d’ICOs feraient miroiter des retours sur investissements improbables aux investisseurs.
En tout, le WSJ aurait identifié plus de 513 projets trompeurs dont 30 font déjà l’objet d’un examen minutieux de la part des organismes de réglementation.
Des résultats peu surprenants ?
Les résultats du Wall Street Journal ne sont guère surprenants, compte tenu d’autres rapports récents sur le marché des ICOs qui ont mis en lumière les irrégularités présentes les levées de fonds en crypto-monnaies. Forrester Research a récemment constaté que la plupart des ICOs ont eu du mal à produire des projets viables ou à se préparer adéquatement au marché concurrentiel des crypto-monnaies.
Cela dit, il y a beaucoup de projets qui ont été financés par le biais d’une ICOs et qui ont su démontrer leur solidité sur le marché technologique. Parmi ces projets, on compte SIRIN Finney et le navigateur Brave qui se sont avérés nettement rentables pour ceux qui ont financé le projet via le procédé de “l’initial coin offering”.
source: https://www.wsj.com/graphics/whitepapers/?ns=prod/accounts-wsj