Selon un rapport effectué par la société de recherche Diar, 70% des tokens en circulations possédant une capitalisation boursière relativement faible se révèleraient être un mauvais choix de placement pour les crypto-investisseurs. Et pour cause, Diar affirme près de deux tiers des altcoins ayant lancé une ICO valent moins qu’au moment de leur émission.
Les tokens ne sont pas aussi rentables
La société de recherche Diar aurait menée une étude sur 562 tokens qui ne figureraient pas parmi les 100 plus importantes crypto-monnaies en termes capitalisations boursières. Dans le cadre de ses recherches, Diar aurait totalisé une perte de plus de 5 milliards de dollars pour l’ensemble de ces 562 monnaies numériques par rapport à leurs valeurs au moment de leurs émissions sur le marché.
Tout aussi déroutant selon les avis des experts de la société Diar, près 324 tokens qui ont permis d’amasser collectivement 2,3 milliards de dollars auprès des investisseurs au moyen d’une ICO, n’ont pas été inscrits sur aucun exchange de crypto-monnaies, ce qui pourrait expliquer la dépréciation importante de leur cours quelque temps après leur lancement.
Le token le moins performant aurait été développé par la startup Sirin Labs (SRN). Depuis la collecte de 158 millions de dollars par l’intermédiaire d’une ICO, la valorisation de la crypto-monnaie SRN aurait chuté de plus de 141 millions de dollars, soit une décote de plus de 89 %.
Les ICOs restent grandement plébiscités
La baisse des rendements des ICOs ne semble pourtant pas effrayer les investisseurs. CoinShedule, une société qui a enregistré les données relatives à 789 levées de fonds au moyen des crypto-monnaies, estime que les crypto-entreprises auraient amassé plus de 20 milliards de dollars en 2018 grâce aux ICOs.
Selon certains experts, la popularité persistante des ICOs serait expliquée par la tendance de certains investisseurs de miser de l’argent dans de nombreux projets dans l’espoir d’augmenter leur chance de trouver “le gros lot” ou la crypto-monnaie qui générera de profits considérables à long terme.
En attendant les ICOs pourront se multiplier en France grâce à l’adoption de l’article 26 de la Loi Pacte qui offrira un cadre juridique à cette nouvelle méthode de levée de fonds.