Les autorités vénézuéliennes ont réprimé l’importation d’équipements nécessaires à l’exploitation minière. De nombreux matériels, et notamment les cartes graphiques, ne sont plus le bienvenu au Venezuela.
Une monnaie numérique nationale
Le Vénézuela est plongé dans une crise économique profonde qui paralyse grandement le pays. Ce bouleversement économique conduit à l’hyperinflation de la monnaie, à une dette paralysante, à des pénuries alimentaires et à des troubles civils généralisés. Un citoyen percevant un salaire mensuel n’a plus de pouvoir d’achat, une situation qui aurait été provoquée par la chute des prix du pétrole.
Le bolivar, la monnaie nationale du Venezuela, a perdu 99,99% de sa valeur au cours des cinq dernières années. Pour faire face à une telle situation, de nombreux Vénézuéliens se sont tournés vers une autre réserve de valeur, la crypto-monnaie. Pour répondre aux besoins des citoyens et afin de relever l’économie du pays, le gouvernement a publié un décret présentant la mise en place d’une monnaie numérique nationale .
Le minage a été freiné par le gouvernement
En raison des faibles coûts , notamment de l’électricité, du téléphone, de l’eau et du chauffage, l’extraction du Bitcoin est devenue très rentable pour les opérateurs vénézuéliens. En peu de temps, le Venezuela est reconnu comme le pays le moins cher au monde dans l’exploitation de la monnaie numérique et Caracas s’est vite transformé en un centre de minage.
Cependant, mercredi dernier, le gouvernement adopta une nouvelle politique interdisant l’exportation des équipements nécessaires au minage. L’État aborde une telle initiative afin d’ empêcher les gens d’abandonner complètement la monnaie nationale. Les autorités douanières ont saisi des matériels informatiques par voie aérienne et maritime, dans le cadre de la répression nationale.
Les compagnies maritimes Liberty Express et DHL se sont adaptées aux nouvelles mesures, en mettant à jour leurs pages pour informer les utilisateurs des nouvelles restrictions.
Pour le moment les activités d’exploitation minière sont limitées ,mais ne sont pas totalement interdites en laissant une lueur d’espoir aux opérateurs locaux.